Les juges d'instruction chargés de l'enquête sur les attentats djihadistes de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l'Hyper cacher en janvier 2015 ont notifié lundi aux parties la fin de leurs investigations, a indiqué mardi une source judiciaire, confirmant une information de France Inter.
Quinze personnes mises en examen. Quinze personnes, pour la plupart en détention provisoire, sont mises en examen dans l'enquête sur ces attentats qui ont fait 17 morts. Le parquet de Paris doit prendre d'ici un mois ses réquisitions sur leur éventuel renvoi aux assises avant la décision finale des juges.
Lors d'une réunion d'information avec les parties civiles fin septembre, les magistrats antiterroristes avaient annoncé leur intention de clore rapidement leur enquête dans la perspective d'un procès sur trois mois environ en 2020.
Ils avaient notamment évoqué l'identification d'un possible commanditaire et le rôle central d'un des suspects, dont ils ont aggravé la mise en examen pour "complicités d'assassinats terroristes".
Les premières attaques d'une vagues d'attentats. Ces attaques avaient été les premières d'une vague d'attentats islamistes sans précédent qui a fait 246 morts en France. Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi, des islamistes radicaux, avaient tué 12 personnes dans l'attaque de Charlie Hebdo avant d'être abattus deux jours plus tard par des gendarmes du GIGN. Le lendemain, Amédy Coulibaly avait tué une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine), près de Paris. Le 9 janvier, il avait ensuite tué quatre hommes, tous juifs, dans la prise d'otages de l'Hyper Cacher, dans l'Est parisien, avant d'être tué dans un assaut policier, juste après les frères Kouachi.
Sur tous les protagonistes mis en examen à ce jour, les juges devront à terme décider s'ils font comparaître l'ensemble ou une partie de ces suspects. Plusieurs sont soupçonnés à des degrés divers d'avoir apporté une aide logistique à Amédy Coulibaly. Tous nient avoir eu connaissance du projet terroriste.