Les services secrets connaissent le nom du cerveau des attaques du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, révèle Le Parisien mercredi. "Nous connaissons le commanditaire, mais je resterai discret à ce point", a confié Bernard Bajolet aux députés en charge de la commission d'enquête sur les attentats de l'année 2015.
"Un échec du renseignement extérieur". Auditionné dans le cadre d'une enquête sur les moyens mis en œuvre par l’Etat pour lutter contre le terrorisme, le patron de la DGSE a reconnu "un échec du renseignement extérieur". Il refuse en revanche de livrer davantage d'éléments sur l'identité du commanditaire des attentats du 13 novembre. Les attentats "ont été planifiés à l’extérieur de nos frontières et organisés en Belgique, c’est-à-dire dans l’aire de compétence de la DGSE", précise-t-il.
Abaaoud n'était pas le commanditaire. Ces attentats "représentent aussi sans doute un échec pour le renseignement intérieur, dans la mesure où ils se sont produits sur notre sol", souligne par ailleurs le patron des renseignements extérieurs. Bernard Bajolet a enfin indiqué aux députés que ses services étaient sur les traces du réseau "depuis janvier 2015". Pour lui, Abdelhamid Abaaoud était le "coordinateur" de ces attaques kamikazes mais n'en était pas le commanditaire.