Le terroriste qui s'était fait exploser au Stade de France le 13 novembre et dont l'identité était restée floue, est désormais identifié. Il s'agit d'un Irakien prénommé Ammar R. M. M. S. qui s'était fait passer pour un migrant syrien, dévoile Le Parisien mercredi.
Un Irakien débarqué avec des migrants. Ammar R. M. M. S. avait débarqué en Europe par bateau sur l'île de Leros (en Grèce) le 3 octobre 2015 avec d'autres complices. Il avait ensuite pu pénétrer dans l'espace Schengen sous une fausse identité grâce à un passeport vierge dérobé à l'État syrien, une pratique courante. Le 13 novembre, il avait activé sa ceinture explosive aux alentours du Stade de France.
D'après les documents déclassifiés de la DGSE, le terroriste, âgé d'une vingtaine d'années, s'était installé à Mossoul (en Irak). Il était le benjamin d'une fratrie de quatre frères, dont deux d'entre eux auraient également rejoint les rangs de Daech. L'un d'eux est même soupçonné, écrit la DGSE, d'avoir réussi à gagner l'Europe pour commettre des attentats.
Un dédommagement conséquent. Les agents français du renseignement affirment que sa famille a été dédommagée de 5.000 dollars américains (environ 4.670 euros) payés en dinars irakiens et gratifiée d'un cheptel de mouton. Les cadres du groupe État islamique auraient évoqué une mission suicide à Bagdad (Irak).