Plus de deux mois après les attentats du 13 novembre survenus à Paris et aux abords du stade de France, "41 personnes sont encore hospitalisées, dont une en réanimation et (...) 24 sont dans des hôpitaux militaires", a détaillé jeudi la garde des Sceaux.
50 pupilles de la Nation. Depuis la mise en place du comité de suivi des victimes, "1.051 personnes" ont été prises en charge, a annoncé Christiane Taubira, précisant que "le fonds de garantie a versé 15 millions d'euros de provisions et remboursé un million d'euros de frais d'obsèques". Par ailleurs, "cinquante enfants orphelins, dont trois enfants à naître, sont pris en charge puisqu'ils ont droit au statut de "pupille de la Nation"", a-t-elle ajouté.
"Notre souci est d'accompagner les victimes, de leur éviter des démarches, des formalités", a rappelé Christiane Taubira, au cours d'une visite à l'association Paris Aide aux Victimes. Une nouvelle phase s'ouvre avec la nécessité pour ces associations d'"apprécier le préjudice moral d'affection", c'est-à-dire définir "ce qui est dû aux différents ayants droit" et verser ces dédommagements.
Un besoin d'écoute. Plus de deux mois après les attaques sanglantes, de nouvelles victimes continuent d'appeler la plateforme de soutien, telles "les personnes impliquées qui ont été là mais qui sont rentrées chez elles, et qui ont besoin d'un accompagnement psychologique ou (...) matériel et financier", a reconnu la ministre de la Justice. Le gouvernement va lancer prochainement une nouvelle campagne pour rappeler le numéro téléphonique d'aide aux victimes (0800 40 60 05).