La secrétaire d'Etat Laurence Rossignol a encouragé lundi les familles des enfants dont un parent a été tué dans les attentats du 13 novembre à demander le statut de pupille de la Nation, une aide financière à l'éducation.
Pupille de la nation, c'est quoi ? Ce statut, qui "date de la guerre de 14-18", permet à la Nation "d'accompagner des enfants dont la vie de famille a été brisée et effectivement les enfants des victimes des attentats pourront le demander", a déclaré Mme Rossignol, chargée notamment de l'Enfance, sur LCP. "Ce n'est pas le même que le statut de pupille de l'État" puisque les familles "gardent toutes compétences pour élever cet enfant", ce statut étant "surtout un accompagnement dans les charges de l'éducation pour le parent restant et la famille", a-t-elle souligné.
Les victimes de Charlie Hebdo ont pu le demander. "Je sais qu'après les attentats de Charlie, il y a des familles qui n'ont pas demandé ce statut pour leurs enfants", alors que "c'est un statut qui apporte essentiellement des aides, des allocations, des subventions pour accompagner l'enfant pendant toute son éducation, sa scolarité et aussi dans l'entrée dans la vie". "Donc il ne faut pas hésiter", a souligné la secrétaire d'État.
"Un enfant qui a perdu un parent pourra y prétendre". "Il n'est pas nécessaire d'avoir perdu deux parents pour prétendre à ce statut", a-t-elle précisé. "Un enfant qui a perdu un parent pourra y prétendre". Mme Rossignol n'a pas pu préciser le coût pour l'État ni le nombre d'enfants concernés. "Il faut que les dossiers soient instruits", a-t-elle souligné. "L'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, qui gère le statut des pupilles de la Nation et les subventions qui vont avec, est aujourd'hui en capacité de répondre aux demandes, nous n'avons pas de problème budgétaire sur ce fonds". Le soutien financier apporté est "proportionnel aussi aux revenus de la famille".