"C'est quelque chose qui revient tout le temps dans les conversations et dans l'exaspération de mes concitoyens, alors j'essaie de trouver des solutions", explique sur Europe 1 Robert Ménard, proche du Front national et maire de Béziers. Après sa "garde bitteroise", la dernière mesure annoncée par l'élu vendredi est pour le moins surprenante : prélever l'ADN des chiens de sa ville, afin d'identifier et de sanctionner les propriétaires d'animaux responsables de déjections canines dans les rues.
Une première en France. "Il n'y a aucune raison de fermer les yeux sur ces gens qui se comportent mal", a poursuivi Robert Ménard, invoquant "des raisons d'hygiène, de respect de l'autre et de respect des employés municipaux." Le maire de Béziers précise que, si c'est une première en France, le système fonctionne dans d'autres villes d'Europe.
Une "brigade environnement". Dans un premier temps, la mesure sera appliquée uniquement dans le centre ville de Béziers. Elle concernera 1.300 chiens environ, que leurs propriétaires devront emmener chez le vétérinaire pour des prélèvements ADN - sous peine de recevoir une amende de 38 euros. Des policiers d'une "brigade environnement", qui sera créée lundi, réaliseront ensuite les prélèvements sur les déjections, et les enverront dans un laboratoire spécialisé, qui les comparera avec les ADN reçus."
"Des économies assurées". Coût de l'opération : 50.000 euros pour une année. "Quand vous savez que les deux seules motocross (sic) qui s'occupent de ça à Béziers nous coûtent 70.000 euros, ce sont des économies assurées", estime Robert Ménard. Objectif affiché par le maire : "faire de Béziers une ville propre et attrayante." Et renflouer les caisses ? L'amende reçue par un propriétaire de chien identifié par son ADN pourra aller jusqu'à 450 euros.