Le président de l'université Panthéon-Sorbonne (Paris 1) a demandé l'intervention des forces de l'ordre sur le site de Tolbiac, occupé depuis fin mars, estimant que "la ligne rouge a été franchie" après des violences, a indiqué mercredi la communication de la fac. De son côté, la préfecture de police indique qu'aucune intervention des forces de l'ordre n'est prévue pour l'heure.
"La ligne rouge a été franchie". "La gravité des violences constatées dans le centre Pierre-Mendès-France [Tolbiac] ne permet plus d'assurer la sécurité des personnes" et Georges Haddad "considère que la ligne rouge a été franchie". "Dès lors, il a demandé au préfet de police son concours pour rétablir le fonctionnement habituel du centre", ajoute ce message envoyé mercredi matin à la communauté universitaire.
Pas d'intervention prévue. Georges Haddad a rappelé dans son message ne vouloir faire appel aux forces de l'ordre qu'en "cas d'atteintes graves aux personnes et aux biens". Dans un communiqué, la préfecture de Police indique que le président de Paris 1 a bien demandé "le concours de la force publique aux fins d’évacuation", suite aux violences qui ont marqué la nuit du 6 au 7 avril et à la découverte de cocktails Molotov, mais qu'elle n'y a pas donné suite. "Aucune nouvelle demande n'a été adressée depuis", précise le communiqué.
Des cocktails Molotov découverts. Des échauffourées avaient éclaté vendredi soir devant Tolbiac, occupée depuis le 26 mars par des étudiants et des militants. Des jeunes casqués, armés notamment de battes de baseball, ont lancé des projectiles contre les occupants du site, où se trouvaient quelque 300 personnes. Les incidents n'ont fait aucun blessé et ont duré moins d'un quart d'heure. Six personnes avaient été interpellées et seront jugées en septembre. Dimanche, les agents de sécurité ont découvert cinq cocktails Molotov à l'intérieur du bâtiment, ce qui a déclenché l'ouverture d'une enquête.
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G. Haddad, qui s'était pourtant jusque là engagé à ne pas recourir à la force demande l'évacuation de Tolbiac. Il a pourtant bien vu les violences à Nanterre ou Lille. Il sait donc que des étudiant.e.s seront blessé.e.s
— mathilde larrere (@LarrereMathilde) 11 avril 2018
comment peut-il faire ça?
Soutien total à la @TolbiacLibrepic.twitter.com/ms9DpPlMhz