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REPORTAGE - À Saint Ouen, une école bientôt déplacée à cause d'un point de deal

Théo Grévin - Mis à jour le . 1 min

Depuis plusieurs années maintenant, le trafic de drogue gangrène de plus en plus les villes de France. Notamment à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, où la cour de l'école Emile Zola est investie par les trafiquants. Face à cela, les parents d'élèves devront décider s'ils doivent ou non déplacer plusieurs classes.

Faut-il déplacer plusieurs classes de maternelle à cause du trafic de drogue ? Les parents d’élèves de l’école Émile Zola, à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, devront trancher sur la question jeudi. Depuis plusieurs mois, la situation est intenable et les dealers n’hésitent plus à investir la cour de l’école. La municipalité et les parents veulent désormais une solution pérenne pour garantir la sécurité des enfants, loin d’être garantie à l’heure actuelle.

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"Ma fille a retrouvé un sachet de cocaïne"

Au milieu des HLM du quartier Arago, des tags sur les murs indiquent le prix des différentes drogues. L'école maternelle est encerclée par les dealers posts 24 heures sur 24. Des trafiquants qui, depuis quelques mois, n'hésitent plus à entrer dans la cour de l'établissement pour y stocker la drogue, selon ce père de famille. "Ma fille a retrouvé un sachet. On parle de sachet avec de la cocaïne... Et un pouce dans la bouche peut vite arriver, surtout après avoir cru que c'était du sucre", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

À l'heure de la sortie des classes, le trafic ne s'arrête pas. Les parents sont obligés de passer à quelques mètres des guetteurs. Un climat devenu insoutenable pour cette mère d'une petite fille de 4 ans. "Ce n'est pas évident d'avoir des problèmes comme ça dans une école quand mon enfant est là. C'est dommage, mais si c'est pour la sécurité de nos enfants, je comprends", admet-elle au micro d'Europe 1.

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Déménager une école faute d'arriver à déloger les dealers, un aveu d'échec, expliquent certains riverains. Le maire PS de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, refuse lui d'y voir un recul de la République. "Là où il y aurait un échec de la part du service public, c'est si jamais on avait fermé et il y aurait écrit : Fermé pour cause de deal. Ce qui est de ma responsabilité, c'est d'assurer la sécurité au quotidien", souligne-t-il. Et pour le moment, aucune sécurité n'est garantie. Seule solution, selon la mairie, une relocalisation des classes de maternelle. Jeudi, les parents d'élèves se prononceront pour ou contre cette mesure.