La crise sanitaire du coronavirus a des conséquences économiques fortes pour les Français, notamment ceux en situation de précarité. Pour redonner du pouvoir d’achat à ses habitants, la mairie UDI de Bobigny , en Seine-Saint-Denis, a décidé d’annuler les loyers de 4.000 locataires du parc de l'Office public de l'habitat de la ville pour le mois d’avril, pour un montant d’1,6 millions d’euros. "La ville de Bobigny a choisi de préserver le pouvoir d’achat" explique Mickaël Alves, collaborateur du cabinet du maire.

"Une mesure radicale"

"Dans le contexte que nous vivons, et au moment où le gouvernement souhaite soutenir l’activité économique du pays, les préfets des différents départements sollicitent actuellement les maires des villes de Seine-Saint-Denis pour abonder un fonds au soutien économique. Et la ville de Bobigny a choisi de privilégier le pouvoir d'achat des Balbyniens", ajoute-t-il. La municipalité prendra en charge la moitié de cette annulation de loyer.

Dans cette ville de Seine-Saint-Denis, une part conséquente de la population est composée de bénéficiaires de minimas sociaux. Ils vivent essentiellement de petits boulots ou d'intérim : des catégories d'emploi mis à l'arrêt par la pandémie. "Il nous fallait pouvoir agir rapidement", poursuit Mickaël Alves. "La mesure radicale était de proposer l'exonération des loyers".

Une décision inédite dans le département, tandis que d'autres communes étudient la possibilité d'un étalement des loyers pour les locataires résident en HLM.