Olivier Béziade (YouTube/BFMTV) 1:32
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Stéphane Place, à Bordeaux, édité par , modifié à
En janvier 2019, Olivier Béziade avait été grièvement blessé par un tir de LBD à Bordeaux, lors d'une manifestation. Alors que le policier accusé d'avoir effectué ce tir vient d'être mis en examen, mercredi, le "gilet jaune" confie sur Europe 1 son soulagement et sa volonté de voir cette arme remise en question dans le maintien de l'ordre.
TÉMOIGNAGE

Un policier a été mis en examen mercredi à Bordeaux après la grave blessure à la tête subie par un Girondin lors d'une manifestation des "gilets jaunes", le 12 janvier 2019. Ce membre de la Brigade anti-criminalité (BAC) est soupçonné d'avoir effectué un tir de LBD (lanceur de balles de défense) qui a atteint à la tête d'Olivier Béziade, un pompier volontaire originaire de Bazas, en Gironde, qui manifestait avec les contestataires ce jour-là dans le centre de Bordeaux. Pour Olivier Béziade, si cette mise en examen est "un soulagement", ce n'est pas suffisant.

Le LBD, "utilisé à mauvais escient"

Contacté par Europe 1, Olivier Béziade espère aujourd'hui "un double procès" dans cette affaire, "un pour le tireur et un pour cette arme, le LBD40, parce qu'elle est utilisée à mauvais escient". Selon le pompier volontaire, "ce n'est pas une arme qui doit être là contre les manifestants, comme [lui], qui ne font que marcher". 

Dans le même temps, le "gilet jaune", victime ce jour-là d'une hémorragie cérébrale, est "d'accord" pour que les policiers "aient des armes de ce type pour se défendre, comme elle est faite pour se défendre". "Ils ne sont pas là pour se faire caillasser, pour se faire envoyer des cocktails Molotov, ce n'est pas leur métier", poursuit ce père de trois enfants au micro d'Europe 1.

"Je n'étais pas du tout violent"

"Là, ils ont utilisé des armes face à nous, qui ne faisions que marcher", nuance-t-il avec l'utilisation dans le cadre du rétablissement de l'ordre. "J'exerçais mon droit à manifester, je ne faisais que ça, je n'étais pas du tout violent", avance encore Olivier Béziade, qui garde depuis de séquelles de ce tir de LBD40. Il confie enfin espérer "un jour rencontrer la personne de la BAC" mise en examen dans le cadre de cette affaire.

L'agent de police, toujours en fonction, "est extrêmement affecté par les conséquences de ce tir", a expliqué de son côté son avocat à l'AFP. "Jamais il n'a voulu faire de mal. Il reconnaît son tir et sa responsabilité mais il ne comprend pas comment il a pu toucher la tête. Il visait le torse."