Jean-Louis Borloo, chargé par Emmanuel Macron d'une mission sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville, a remis jeudi matin son rapport à Édouard Philippe. Intervenant au début du mois devant les maires des grandes villes rassemblés dans l'association France Urbaine, Jean-Louis Borloo avait estimé que le système actuel était "épuisé, éparpillé, sans stratégie" et appelé à "totalement changer la méthode".
"Dangers de radicalisation". Lors de leur réunion à Dijon, ces élus avaient évoqué la nouvelle "géographie de la pauvreté qui recouvre des réalités très différentes (banlieues, centres anciens paupérisés, anciennes cités industrielles)". "Nous souhaitons apporter des solutions nouvelles aux difficultés des quartiers populaires et attendons en retour de l'État un même engagement sur les responsabilités majeures qui sont les siennes, notamment les grands services publics fondamentaux que sont l'éducation, la sécurité et la justice, et la santé", écrivaient-ils dans leur texte intitulé "pacte de Dijon". "Dans cette même logique, une action différenciée des collectivités territoriales et de l'État est attendue en direction des quartiers où l'intensité des problèmes est immense", "en très grande difficulté face aux dangers des radicalisations et des trafics de stupéfiants", ajoutaient-ils.