Ce vendredi, le président de la République se rend sur la base aérienne de la Sécurité civile de Nîmes, dans le Gard, afin de rencontrer les hommes et les femmes qui combattent les départs de feux estivaux chaque année. Juste à côté, dans les Bouches-du-Rhône, l'heure est à l'échauffement. Une colonne de camions-citernes se positionne autour d'un centre équestre. C'est le dernier exercice avant l'été et les sapeurs-pompiers révisent leurs gammes. "On a un vent de nord-ouest qui va entrer à gauche au niveau de la carrière", anticipe une femme sapeur-pompier avant que son supérieur ne confirme : "Reçu !"
Après un automne puis un hiver sec, les épisodes pluvieux sont quasi-quotidiens dans le département depuis deux semaines. Pas de quoi rassurer le commandant Frédéric Thomasson pour autant. "Très clairement, ça ne fait que retarder la sécheresse. C'est déjà ça de pris. Bien évidemment, on espère avoir une saison plus calme que l'année dernière. Ça n'empêche pas que l'on reste en alerte", explique-t-il.
"Les arbres commencent à souffrir"
Un paramètre est cependant très important à prendre en compte, selon Frédéric Thomasson : "Si on prend un épisode de vent un petit peu conséquent, on va rapidement monter en risque. Ça veut dire qu'à la moindre étincelle, ça partira, ça partira très fort. D'autant que les pluies peuvent être très localisées. Les pinèdes autour de l'étang de Berre sont déjà sèches, observe le lieutenant Fabrice Carboni, de la caserne de Martigues. "Mais pour l'instant, au niveau pluie, on n'est pas très bien, il pleut partout dans les Bouches-du-Rhône, sauf chez nous ou très peu. Ça commence à être sec, comme on peut le voir c'est assez jaune, les arbres commencent à souffrir."
Cet été encore, la coopération sera la clé : les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône se tiennent prêts également à venir en renfort à d'autres départements.