Après l'annonce de la fermeture de Bridgestone, un fabriquant de pneumatiques, et la suppression de 863 emplois dans le Nord, le gouvernement assure vouloir tout faire pour sauver le site implanté sur le territoire depuis presque 60 ans. Les ministres Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher ont annoncé qu'elles se rendraient lundi après-midi sur place pour une réunion de travail avec les syndicats et les élus locaux, dont le président du Conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Du côté des salariés, on veut croire à cette mobilisation de l'Etat, mais il y a toujours beaucoup de rancœur vis-à-vis de la direction. "On a été traités comme des chiens", dénonce sur Europe 1 le délégué CGT Christian Duchateau.
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"On ne peut plus tolérer ça, c'est de la violence"
"Cette direction européenne, on dirait qu'elle cherche le conflit. Nous, on ne cherche pas le conflit, on cherche la survie de l'entreprise", dit-il avec force. Chrisitan Duchateau rappelle comment la région des Hauts-de-France a été de nombreuses fois marquée par les nombreux plans sociaux ces dernières années. "L'emploi ici, c'est très important. On est touchés par l'emploi : le taux de chômage dans le bassin minier est l'un des plus importants du Nord de la France."
"Il faut arrêter de tuer des emplois et de faire fermer des entreprises", lance le délégué CGT. "On ne peut plus tolérer ça, c'est de la violence. Nous ne sommes pas violents, ce sont eux qui sont violents", dit-il.