C'était l'une des mesures prises après le démantèlement de la Jungle de Calais : créer des centres d'accueil et d'orientation pour les mineurs isolés (CAOMI). Pendant trois mois, près de 2.000 mineurs ont été accueillis et accompagnés. Certains avaient de la famille en Grande-Bretagne et ont pu les rejoindre légalement. Les autres, sont toujours en France. Mais ce dispositif était provisoire et n'était prévu que jusqu'à fin janvier.
Des jeunes réorientés. Conformément à ce qui était prévu, certains centres ont donc fermé leurs portes, notamment à Luchon dans les Pyrénées ou à Chatillon d'Azergue dans le Rhône. Dans ce centre, cinq jeunes soudanais ont dû être réorientés la semaine dernière. "Certains ont pu être accueillis dans des foyers de l'aide sociale à l'enfance ou dans des familles d'accueil", explique Christian Bertuy, directeur d'une association qui est venue en aide aux mineurs réfugiés.
Certains restent ouverts. Pour autant, malgré une fermeture des centres fixée au 31 janvier, certains étaient toujours ouverts lundi. Comme à Ardes sur Couzes, en Auvergne, où treize mineurs, refusés par l'Angleterre étaient toujours sur place, en attendant un autre hébergement en France. Sur le territoire, ils seraient un millier dans cette situation.
Des mineurs repartent à Calais. Sans compter tous les mineurs qui ont fugué des centres pour rejoindre Calais et tenter leur chance seuls. Selon le ministère de l'Intérieur, ils sont environ 300 dans ce cas. "Ceux là, sont dans une situation dramatique parce qu'il n'y a plus aucune prise en charge à Calais", explique Christine Lazerges qui préside la commission nationale consultative des droits de l'homme. "Ils sont dans une situation d'irrespect absolu de la dignité d'un enfant ou d'un adolescent."