La construction à Calais d'un mur végétalisé pour empêcher les migrants de grimper sur des camions à destination de la Grande-Bretagne est maintenue et s'achèvera "avant la fin de l'année", a affirmé vendredi la préfecture du Pas-de-Calais.
"Anti-intrusion et anti-bruit". "Les travaux préparatoires ont débuté courant août 2016 et se termineront avant la fin de l'année", déclare la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio dans un communiqué. "A la fois anti-intrusion et anti-bruit, ce dispositif qui permettra de protéger les riverains des tentatives répétées d'assauts de migrants s'inscrira pleinement dans son environnement en associant des parties végétalisées, striées et alvéolées", a-t-elle ajouté.
Une stratégie de long terme. Jeudi, la maire de Calais (Les Républicains), Natacha Bouchart, avait estimé que ce mur "n'avait plus lieu d'être" après l'annonce du gouvernement de poursuivre le démantèlement de la "Jungle" de Calais où vivent 6.900 réfugiés selon la préfecture et plus de 9.000 selon des associations. Mais, selon la préfecture, la "sécurisation des plates-formes transmanche répond" à une "stratégie globale de long terme pour diminuer l'attractivité du Calaisis pour les passeurs". "Dans un contexte international de tensions sur les flux migratoires, cette stratégie doit être pérennisée pendant les prochains mois et pour les prochaines années, bien au-delà du démantèlement du campement de Calais", a-t-elle affirmé.
Financé par le Royaume-Uni. D'un coût de 2,7 millions d'euros, le mur, haut de quatre mètres et long d'un kilomètre, est financé par le Royaume-Uni et doit être construit le long de la route nationale 216 qui conduit au port de Calais. Ce mur sera éclairé et équipé d'un système de vidéoprotection et de panneaux accueillant des messages. Il est destiné à empêcher les migrants qui affluent à Calais pour tenter de traverser la Manche de s'introduire sur la rocade portuaire et de grimper sur les camions en route vers le Royaume-Uni. La construction de ce mur "constitue l'une des nombreuses mesures de sécurité qui ont été décidées et mises en oeuvre sur et à l'approche des terminaux transmanche", a rappelé la préfecture.