Les forces de l'ordre ont repoussé sans violence les jeunes se présentant comme des mineurs qui s'étaient massés jeudi matin devant le centre de transit désormais fermé de la "Jungle" de Calais. "Vous ne pouvez pas rester ici, c'est fermé", ont dit des agents de l'État dans un mégaphone. Une clameur de protestation s'est élevée parmi ces jeunes, au nombre d'une centaine.
Une centaine de mineurs. Parmi ces jeunes, certains ont dormi sur place, devant la grille désormais close, et une trentaine dormaient encore au sol, emmitouflés dans des couvertures et sacs de couchage dans le froid, jeudi vers 8 heures. Ces jeunes, qui espèrent profiter des accords franco-britanniques sur la population spécifique des mineurs, ont d'abord été éloignés jusqu'à 200 m environ du centre, sous le pont des Garennes. Là, les CRS ont formé un barrage. Ils l'ont ouvert quelques minutes plus tard et les mineurs se sont dispersés sur la bande de terre vierge de 100 m de large qui longe la "Jungle", pour se diriger vers celle-ci.
"Mise à l'abri" de 5.600 migrants. La préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio a annoncé mercredi "la fin de la Jungle" après la "mise à l'abri" en trois jours de 5.600 migrants (Soudanais, Afghans et Érythréens principalement) selon le gouvernement. C'est un peu moins que le nombre de personnes recensées sur le camp mentionné ces derniers jours encore par l'État (6.400). La préfète avait également annoncé la fermeture du centre de transit "pour éviter un appel d'air".