Des tentes et des abris de fortune qui s'étalent sur des centaines de mètres... Depuis quelques jours, plus de 2.000 migrants squattent les trottoirs du quartier Stalingrad à Paris, suscitant l'inquiétude des riverains. Les associations, elles, se disent débordées. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a promis le démantèlement prochain de ce camp et dément l'idée que des migrants venus de Calais se soient installés ici depuis le début du démantèlement de la jungle, lundi. Ce que confirme le Préfet de la région Île-de-France, Jean-François Carenco.
"Cette augmentation est continue depuis le mois de juin". "Rien ne le prouve. Ce qui est acquis, c'est qu'il y a une augmentation des gens dans Paris en ce moment. Mais, je rappelle que cette augmentation est continue depuis le mois de juin", déclare-t-il au micro d'Europe 1. "Pourquoi y a-t-il un afflux ? Parce qu'on voit d'abord les images de ce qui se passe en Afrique, et de ceux qui arrivent en Italie, de ceux qui arrivent par la Grèce, tous les jours sur la Méditerranée : ils vont bien quelque part", poursuit le haut fonctionnaire.
Pour Jean-François Carenco, d'autres éléments peuvent venir expliquer l'afflux actuel dans le nord-est de la capitale : "on constate depuis quelques temps une augmentation des gens qui arrivent d'Allemagne, qui s'y sont vus refuser l'asile. Troisièmement, il y a des gens qui étaient en France. Il y a peut-être des réfugiés de Calais, mais dire que tout cela est à cause des réfugiés de Calais, rien ne le prouve."
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Et le Préfet de la région Île-de-France d'ajouter : "Je dirais que l'on a des indices contraires. C'est-à-dire qu'on a des policiers sur les voies d'accès à Paris en provenance de Calais : les gares, les trains, les autoroutes... Ces forces de police ne constatent pas le passage massif de gens venant de Calais", a-t-il conclu.