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William Molinié / Crédits : MIGUEL MEDINA / AFP , modifié à
À Mayotte, le campement du stade de Cavani à Mamoudzou est dans le viseur des autorités. Gabriel Attal a ordonné l’accélération de son démantèlement la semaine dernière. Environ 700 demandeurs d’asile vivent dans ce camp. Ils sont originaires du continent africain et non pas des Comores.

Le campement du stade de Cavani à Mamoudzou est dans le viseur des autorités. Gabriel Attal a ordonné l’accélération de son démantèlement la semaine dernière. Environ 700 demandeurs d’asile vivent dans ce camp. Les profils des migrants du camp de Cavani révèlent une nouvelle filière d’immigration clandestine. Ils ne sont pas des Comoriens, venus de l’archipel à 80 kilomètres au nord de Mayotte, mais bien des clandestins venus du continent africain.

Les habitants du camp de Cavani sont des Congolais, des Rwandais et mêmes des Somaliens, partis de Tanzanie à bord de bateaux puis transférés au large de l'archipel sur des petites embarcations de fortune nommées kwassa-kwassa. Ces mêmes barques de pêcheurs font d’ordinaire les traversées entre les Comores et le département français.

Obtenir la protection de la France 

Ces nouveaux migrants ont pour la plupart fait des demandes d’asile, car ils prétendent s'être rendus sur Mayotte pour fuir la guerre dans leurs pays. Par conséquent, ils ont donc de bonnes chances d’obtenir une protection de la part de la France. Une situation insupportable pour les Mahorais déjà submergés par une immigration incontrôlée. Pour marquer leur mécontentement, des collectifs citoyens ont érigé des barrages dans tout le département français. 

Une situation de crise, qui a poussé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à se rendre à Mayotte pour proposer des solutions afin de sortir de cette crise. Le résident de la place Beauvau a annoncé "la fin du droit du sol" dans l'archipel. Il est également revenu sur la question du regroupement familial, qui sera "divisé par cinq", et a annoncé la fin des visas territorialisés pour lutter contre l'immigration illégale. Près de la moitié de la population qui vit aujourd’hui à Mayotte est étrangère et irrégulière.