Carla Bruni a livré son avis sur les mouvements féministes sur Europe 1. 2:41
  • Copié
Baptiste Denis
Invitée de Culture média sur Europe 1, Carla Bruni a tenu à taire certaines critiques, notamment sur son prétendu désengagement dans la lutte contres les violences faites aux femmes. "Le fait que le mouvement féministe existe aujourd'hui est fondamental", a souligné la chanteuse, vendredi.
INTERVIEW

La polémique est née d'une vidéo la montrant à la Fashion Week de Paris, en février dernier, dire : "On n’est pas féministe". Depuis, Carla Bruni-Sarkozy essaie de prouver le contraire et d'affirmer son soutien au mouvement féministe. Elle s'est confiée sur le sujet à Pascale Clark dans Culture médias, sur Europe 1.

Au micro de la journaliste, Carla Bruni reste d'abord dans le flou quant à sa première sortie. "Ah bon ? Je ne m'en souviens pas". Avant de livrer son regard sur ce combat : "Je viens d'une génération qui a beaucoup bénéficié d'un certain féminisme militant. Cela nous a ouvert la porte à beaucoup de liberté pour les femmes. J'ai une reconnaissance pour le mouvement féministe."

Même s'il elle se reconnaît moins dans le nouveau mouvement #MeToo, elle tient à y apporter son soutien. "Ce mouvement est moins de ma génération, mais il est très libérateur et très important. Moi je n'ai pas un tempérament de militante, mais j'admire le féminisme", souligne la chanteuse venue présenter son nouveau single Quelque chose.

"J'ai la chance de n'avoir jamais subi d'abus"

À la question de Pascale Clark : "a-t-elle toujours été bien traitée et respectée ?", elle précise : "J'ai la chance de n'avoir jamais subi d'abus. Comme toutes les jeunes femmes, je me suis trouvée dans des positions risquées. J'ai voyagé et travaillé seule quand j'étais jeune mannequin pendant 12 ans, dans les avions, dans les hôtels. Ça aurait pu mal tourner pour moi, j'ai eu de la chance."

Pour les femmes ayant subi des agressions, le fait que le mouvement féministe existe aujourd'hui "est fondamental", assure-t-elle. "Je trouve qu'en plus d'être abusée, se sentir responsable ou coupable, je trouve que c'est un peu gratiné. Ce qui a mis le feu aux poudres dans ce mouvement, c'est la honte. C'est important, parce que beaucoup de femmes n'arrivaient pas à se reconstruire."