On imagine les habitants d'Aurons, dans les Bouches-du-Rhône, à la fois soulagés d'avoir trouvé l'origine de cette mystérieuse odeur fétide, mais aussi, et surtout, horrifiés par ce qu'ils viennent de découvrir. Dans une forêt de cette petite commune, située à proximité de Salon-de-Provence au nord de Marseille, gisaient depuis un certain temps des cadavres d'animaux en tout genre, rapporte La Provence.
Ces carcasses de sangliers, renards ou autres chevreuils en décomposition indignent au plus haut point la municipalité qui a décidé de déposer une plainte. De premiers éléments accréditent la thèse d'une action humaine, indique le maire André Bertero. "Nous avons constaté la présence d’une rampe bétonnée servant sûrement à évacuer des carcasses d’animaux morts. Sous cette rampe, on a découvert des peaux d’animaux et des restes de carcasses accrochées aux branchages", indique-t-il auprès du quotidien régional.
Vers une coupure des robinets ?
Au-delà de l'aspect macabre de cette découverte, c'est bien le risque sanitaire qui préoccupe désormais les autorités. Car ce charnier se trouvait à proximité du captage d'eau de la commune, faisant ainsi craindre une possible contamination de l'eau potable. "Pour l’instant, il n’y a pas de contamination, mais dès que la saison des pluies va intervenir, les risques vont s’accroître considérablement", fait remarquer l'édile qui a donné l'alerte à l'Agence régionale de santé (ARS).
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Si l'eau devenait impropre à la consommation, les autorités n'auraient d'autres choix que de couper les robinets. "C’est une réalité qu’il faut envisager au regard de la situation", insiste André Bertero dans La Provence. Évoquant un "braconnage exercé à grande échelle", le maire a également pris langue avec La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ainsi que Jean-Marc Zulesi, député de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône.
L'Office français de la biodiversité (OFB) qui exerce sous l'égide des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, a également été tenu informé de la situation. "J’avais connaissance de certains abus de braconnage au sein de la commune depuis quelques années déjà, et la découverte de ce charnier d’animaux en pleine forêt est venue confirmer mes doutes. C’est intolérable", peste encore André Bertero.