Une nouvelle intrusion a eu lieu lundi au siège de la CFDT, menée par "une quinzaine de personnes encagoulées" qui ont coupé l'électricité pendant "quelques minutes", a annoncé à l'AFP la confédération, une action revendiquée par des syndicats CGT Energie d'Ile-de-France.
Une "quinzaine de personnes encagoulées"
L'action est le fait d'une dizaine de syndicats CGT Energie d’Île-de-France (Paris, 91, 93, 94, 95, 77, 78, Ouest IDF et Bagneux), a précisé à l'AFP Cathy Fléchard de la CGT Energie Paris, trois jours après une première intrusion revendiquée par la Coordination RATP-SNCF, opposée à la réforme des retraites. L'intrusion d'"une quinzaine de personnes encagoulées" et "habillées de noir" a duré "un petit quart d'heure. Ils savaient exactement où était l'alimentation générale d'électricité et l'ont coupée", a-t-on précisé à la confédération.
|| COMMUNIQUÉ DE PRESSE || Le siège de la @CFDT a une nouvelle fois été victime d’une intrusion ce lundi matin : la CFDT ne se laissera pas intimider et poursuivra son combat pour plus de justice sociale et de solidarité entre les travailleurs !https://t.co/TXNIDq6e3Zpic.twitter.com/4N61aiGbPi
— CFDT (@CFDT) January 20, 2020
Une intrusion revendiquée par neuf syndicats
Une source policière a confirmé à l'AFP qu'"une quinzaine de personnes ont pénétré à 11h20 au siège de la CFDT", dans le XIXe arrondissement. Elles n'ont rien dit et n'ont pas fait référence à la réforme des retraites par points que la CFDT soutient, selon la confédération. Mais "il a été retrouvé sur les lieux des tracts de la CGT Energie contre la réforme des retraites", a indiqué la source policière. Sur le site Facebook de la CGT Energie Paris, les neuf syndicats qui revendiquent l'action font clairement le lien avec le projet de système de retraite universel par points.
"Berger négocie les couleurs et les formes de nos futures chaînes et celles de nos enfants, sans jamais avoir participé à la grève reconductible contre la retraites à points", écrivent-ils dans un communiqué.
Ce lundi, le siège confédéral "a perdu l'électricité et c'est la collaboration de classe qui a été plongée dans l'obscurité". "Cette nouvelle attaque, revendiquée sur les réseaux sociaux par plusieurs syndicats CGT énergie, est inacceptable", écrit pour sa part la CFDT dans un communiqué.
Elle "poursuivra son combat pour plus de justice sociale et de solidarité entre les travailleurs sans jamais se laisser dicter ses positions par des actes de violence ou d'intimidation", ajoute la CFDT.
Dans la matinée, elle a porté plainte après l'intrusion dans son siège vendredi d'opposants à la réforme des retraites, au cours de laquelle il y a eu "des insultes", "des crachats" avec un salarié en incapacité temporaire de travail, a dit sur RMC-BFMTV Laurent Berger, son secrétaire général.