Pendant ces vacances, vos enfants n’auront peut-être pas ou peu de devoirs maison à réaliser. Car ChatGPT, un "chatbot" qui répond à n’importe quelle question de façon construite et argumentée, en s’inspirant des textes qui existent sur le sujet sur internet, réalise les exercices à merveille. Conséquence, les professeurs donnent de moins en moins de travaux notés à la maison, en particulier les rédactions.
"Je ne suis pas habilité à corriger Google ou ChatGPT"
Pendant ses vacances, Victoria, lycéenne en classe de Seconde a surtout des exercices à faire qui ne seront pas notés. "On a beaucoup moins de devoirs maison, on n'a pratiquement pas de rédaction. Moi j'utilise surtout ChatGPT en technologie", indique-t-elle.
Et les professeurs l’ont bien compris comme Mathieu et Jean-François qui enseignent l’histoire-géo au collège. "Le devoir maison, le donner à faire, pourquoi pas, après l'utiliser comme une base d'évaluation, pour moi, ça devient compliqué", juge Mathieu. "Des parents d'élèves m'ont demandé en début d'année s'il y aurait des devoirs maison. Je leur ai dit que je n'étais pas habilité à corriger Google ou ChatGPT", lance Jean-François.
"C'est rageant de voir les autres élèves tricher et avoir une meilleure note que nous"
Mais Léna, en 4eme, s’en réjouit. Pour elle, il y aura moins d’injustice vis-à-vis des élèves comme elle qui faisaient l’effort de travailler sans l’aide de l’intelligence artificielle. "C'est rageant de voir les autres élèves tricher et avoir une meilleure note que nous. Par exemple, pour les livres à lire, il y a beaucoup d'élèves dans la classe, ils demandent à ChatGPT le résumé très détaillé de l'histoire. Ils ont même une meilleure note que nous en ne lisant pas le livre", regrette-t-elle.
La triche à la maison n’est pas nouvelle. Avant ChatGPT, l’aide des parents ou Wikipédia faisaient le job mais l’outil numérique a amplifié le phénomène.