Christophe Castaner promet "un audit de l'habitat indigne" à Marseille

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avec AFP
Le ministre de l'Intérieur a promis mardi l'élaboration d'un audit sur l'habitat indigne dans la cité phocéenne, alors que des immeubles vétustes se sont effondrés lundi. 

L'État va effectuer un "audit de l'habitat indigne" à Marseille, un diagnostic qui se fera "immeuble par immeuble", a promis mardi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, après l'effondrement de plusieurs immeubles dans la ville. "Nous avons demandé immédiatement au préfet de réaliser un audit précis de l'habitat indigne sur la ville de Marseille", a annoncé Christophe Castaner, interrogé par des députés à l'Assemblée nationale.

Envisager des aménagements. Cet audit doit aboutir à "un programme ambitieux de préservation des conditions de sécurité, avant d'envisager les aménagements nécessaires" avec la municipalité de Marseille, a-t-il précisé. Trois corps ont été retrouvés sous les décombres de plusieurs bâtiments vétustes qui se sont écroulés lundi dans le quartier populaire de Noailles. Les secours étaient mardi après-midi toujours à la recherche de survivants. La mairie a avancé l'hypothèse des fortes pluies des derniers jours pour expliquer la catastrophe, mais plusieurs représentants de l'opposition ont fait le lien avec l'ampleur du problème du logement indigne à Marseille. 

44.000 logements "fragiles". "Marseille est particulièrement touchée" par les marchands de sommeil, a estimé Christophe Castaner. "Il faut les combattre, combattre ces situations et combattre ces comportements". "Près de 6.000 propriétés ont été identifiées comme fragiles" dans la cité phocéenne, "soit près de 44.400 logements", selon le ministre. "Cette situation est d'autant plus intolérable que les quartiers concernés sont généralement les plus populaires", a-t-il déclaré.

 

Une requalification sans suite du centre-ville. Le gouvernement a également "demandé au préfet de région de préparer un 'contrat de métropole'", dont l'"une des premières priorités (...) porte sur les questions de rénovation urbaine", a expliqué Christophe Castaner. La mairie de Marseille a engagé depuis 2011 un vaste plan de requalification du centre-ville, mais sans pouvoir véritablement remédier au problème. Selon un rapport remis au gouvernement en 2015, le logement indigne menace la santé ou la sécurité de 100.000 habitants de la cité phocéenne. "Il n'existe pas ou très peu en France de villes anciennes qui ne connaissent pas ce type de fragilités", a estimé le ministre.