Alors que la mobilisation des agriculteurs est un peu plus calme ce week-end, leur colère n'est pas retombée. D'importantes actions sont d'ores et déjà prévues la semaine prochaine : la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs prévoient notamment le "siège" de Paris, et la Coordination rurale du Lot-et-Garonne envisage de bloquer le marché de Rungis. Leur grogne devrait également s'exprimer partout en France, comme à Toulouse, où les manifestants souhaitent bloquer l'accès à l'aéroport à partir de mardi.
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Luc Mesbah, secrétaire général FDSEA de la Haute-Garonne, estime que plus de 700 agriculteurs étaient présents sur les différents blocages du département cette semaine. L'objectif est de les réunir aux abords de l'aéroport dès mardi. "Au vu des problèmes structurels de l'agriculture aujourd'hui, on ne fait pas des mesurettes. Les mesurettes, c'est ce que nous a proposé le Premier ministre, c'est des changements de décrets, des raccourcissements dans les délais, des petits éléments comme ça", regrette-t-il.
"On attend la voix du Président de la République"
Selon lui, "il faut impérativement une loi à l'échelle française et des modifications à l'échelle européenne, à l'échelle française, avec l'intervention du Premier ministre. Et on attend surtout la voix du Président de la République pour réunir l'ensemble des présidents européens", insiste Luc Mesbah.
Des agriculteurs des départements voisins du Gers et du Tarn-et-Garonne se joindront aux blocages. Selon les syndicats, ils pourraient être "illimités" si Gabriel Attal ne répond pas à leur demande.