"La SNCF, c'est cher", voilà une critique que la compagnie aimerait ne plus entendre. Fortement touchée par la crise sanitaire et portée par la transition écologique, la SNCF espère doubler le nombre de passagers transportés dans les années qui viennent. Alors pour attirer de nouveaux clients et pour clarifier une gamme tarifaire qui peut varier de 20 à 120 euros pour un même trajet, la SNCF présente mardi après-midi ses nouvelles offres, avec notamment une promesse de petits prix, même en dernière minute.
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Entre 2012 et 2019, les tarifs ont baissé de 7%
Jusqu’à maintenant, la politique tarifaire de la compagnie était celle du "yield management", c’est-à-dire : plus vous achetez votre billet tôt, plus vous avez une chance d'avoir un petit prix. Mais ce billet pas cher n’est presque jamais trouvable en période de pointe ou lors des fêtes de fin d'année par exemple. L'objectif de la SNCF était bien de remplir tous les trains de la semaine grâce à ces petits prix. Preuves à l’appui, la compagnie ferroviaire annonce une baisse de 7% de ses tarifs entre 2012 et 2019, bien aidée par l'arrivée des low cost OUIGO mais aussi par une politique de promotions et de cartes de fidélité.
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Une politique de promotions pas suffisamment bien comprise
Sauf que cette politique de promotions n’est pas suffisamment bien comprise. Des éclaircissements sont donc attendus mardi après-midi par 17 millions de clients (chiffre de fréquentation établi avant la crise sanitaire). Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF, affiche l’objectif de doubler le nombre de voyageurs en dix ans, en faisant en sorte que les automobilistes choisissent plus souvent le train, en surfant sur la volonté de se déplacer de manière écologique, mais aussi en se préparant à la concurrence, dès la fin de l'année. Il sera alors possible de faire un Paris-Lyon dans un train de Trenitalia. La SNCF doit donc se renouveler.