Le président se rend vendredi aux Mureaux pour y prononcer un discours très attendu sur les séparatismes. Il sera épaulé notamment par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. L'un des principaux axes de cette loi vise à protéger l'enfance de l'emprise islamiste. Il y a 20 ans, assure-t-on à l'Elysée, les lieux d'influence de l'islam radical étaient les mosquées. Aujourd’hui, les associations et les activités scolaires s'y sont substituées. Alors le gouvernement veut agir.
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L'instruction à domicile dans le viseur
L'instruction à domicile, lorsqu'elle est détournée, inquiète tout particulièrement les autorités. Elle concernerait aujourd'hui 50.000 enfants, soit 20.000 de plus qu'en 2017. Certains parents utiliseraient cette possibilité, non pas pour faire eux-mêmes l'école à maison, mais pour inscrire leurs enfants dans des écoles clandestines radicalisées. Tous les individus suivis pour radicalisation ont inscrit leurs enfants en instruction à domicile, mais l'enseignement serait en fait pris en charge par des écoles coraniques non-déclarées, explique l'Elysée.
L'exécutif réclame plus de contrôles à domicile, l'objectif de la loi étant de fermer rapidement ces écoles pour motif idéologique et non pour raisons de sécurité comme à Marseille, Aulnay-sous-Bois ou Sevran récemment.
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Une dizaine d'écoles hors-contrat sous surveillance
Certaines écoles privées hors-contrat, et donc légales, sont également dans le viseur de la loi. Sur 1.700 établissements, une dizaine sont sous étroite surveillance. Parmi ceux-ci, cinq ont font l'objet d'un signalement au procureur de la République. A Toulouse, par exemple, une bataille judiciaire dure depuis des années au sujet de l'école Avicenne. La solution avancée serait de réduire le temps de la procédure afin de rescolariser les enfants au plus vite dans des endroits où ils seront à l'abri des idéologies radicales.