Béatrice Burgère 2:40
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Invitée ce mercredi de La Grande interview Europe 1-CNews, Béatrice Burgère, la secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats FO a dénoncé un environnement de plus en plus inquiétant à travers tout le pays. Les deux principaux adversaires : l'islamisme radical et le narcotrafic. 

Une situation de plus en plus explosive. Un rapport publié par la Cour des comptes met le doigt sur la gangrène qui gagne désormais toutes les villes et les campagnes autrefois paisibles. Selon ce rapport publié ce mardi, près de 79% des communes sont touchées par le narcotrafic. Invitée mercredi de La Grande interview Europe 1-CNews, Béatrice Burgère, magistrate et tout récemment réélu à la tête du syndicat Unité Magistrats FO est revenu sur le sujet en assurant qu'il y avait "deux menaces criminelles qui sont quasiment des menaces qui touchent l'existence même de notre société."

"L'islamisme radical, ce n'est pas que les attentats"

Au micro de Sonia Mabrouk, celle qui a aussi récemment publié un livre intitulé Justice : La colère qui monte explique que cette situation alarmante détaillée dans le rapport, est malheureusement connue depuis un certain temps en interne. "Il y a longtemps que nous tirons la sonnette d'alarme, parfois un peu en vain", regrette-t-elle tout en pointant du doigt deux menaces bien spécifiques. 

"La première, c'est l'islamisme radical, dont la manifestation la plus spectaculaire, on le sait malheureusement, ce sont les attentats terroristes ou des attentats comme l'affaire de Samuel Patty, mais qui se déclinent sur tous les fronts sociétaux", explique Béatrice Burgère. "Car l'islamisme radical, ce n'est pas que les attentats, c'est aussi tous les fronts de la société sur lesquels il y a des coups de boutoir en permanence."

Le narcotrafic "pollue l'ensemble du territoire"

La seconde menace existentielle pointée par Béatrice Burgère est le narcotrafic qui a pris "aujourd'hui une telle dimension, une telle surface territoriale, une telle surface financière et une telle force de frappe judiciaire". Elle dénonce une organisation qui fait "plusieurs milliards de bénéfices" et qui touche aussi bien "le haut du spectre, mais qui irrigue aussi toute la criminalité d'en bas, et ce, jusque dans les cités. Ça va du braquage, de la violence, des intimidations, des fusillades, des assassinats. Ça pollue l'ensemble du territoire," regrette la secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats FO.