Les chiffres de l'épidémie inquiètent dans la région Grand Est. Cette semaine, l'ARS évaluait le taux d'incidence, soit le nombre de nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants, à 230, un chiffre beaucoup plus élevé que dans le reste de la France. Certains élus de la région Grand Est en appellent déjà au gouvernement et aux autorités sanitaires, réclamant, comme les maires de Nancy et de Reims, un reconfinement imminent. "Je ne suis pas loin de partager cet avis", affirme le président de la région, Jean Rottner, invité d'Europe 1 samedi matin. Il préconise un "reconfinement court" qui permettrait de faire "rechuter les courbes".
"La situation est la même qu'avant le deuxième confinement"
D'après lui, les contaminations ont augmenté de 70% en trois semaines dans sa région. "La situation est la même que la semaine avant le deuxième confinement", explique-t-il. Le maire de Nancy, Mathieu Klein, réclamait dès le début de semaine le reconfinement pour éviter un engorgement des hôpitaux de la région dans les jours à venir. "Tout le monde en a marre, moi le premier ! Mais le sujet n'est pas de savoir aujourd'hui si nous en avons assez ou pas, le sujet est de savoir à quel moment nous voulons vraiment mettre un terme à cette crise", défendait-il mercredi au micro d'Europe 1.
"La priorité, c'est de protéger"
Pour l'heure, le gouvernement se refuse à évoquer un reconfinement immédiat. "Toutes les solutions sont toujours dans les tuyaux, mais elles sont fonction non pas de l'appel d'un maire", a évacué Olivier Véran sur TF1. "Ces décisions sont fonction de la situation sanitaire."
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Vaccins contre le Covid-19 : que sait-on vraiment de leurs effets secondaires ?
> Que sait-on des "Covid longs", ces patients qui vivent l'enfer ?
> Ces trois facettes du coronavirus dont vous n’avez peut-être pas entendu parler
> Quand est-on cas contact ? Et autres questions que l'on se pose tous les jours
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
"Il faudra peut-être passer par des stades intermédiaires", reconnait Jean Rottner, qui évoque un couvre-feu étendu ou une rentrée universitaire retardée. "Nos concitoyens ne voient pas la ligne d'arrivée. Il y a de l'usure, les gens voudraient voir cette crise derrière eux." Pour lui, le plus important reste "d'anticiper, de protéger et d'alerter" sans attendre "la dernière minute".