Menacé par de graves difficultés financières en 2023, les Restos du Cœur, lancé par Coluche en 1985, entament ce mardi leur 40ᵉ campagne hivernale avec des comptes à nouveau dans le vert, de nouveaux espoirs permis grâce à la générosité des Français.
L'association se retrouve en 2024 avec un excédent de 22 millions d'euros. Mais si les finances vont mieux, les bénéficiaires sont toujours aussi nombreux, avec des profils très variés, comme dans le 15ᵉ arrondissement de Paris.
"J'ai du mal à terminer la fin du mois"
Derrière les grands tréteaux installés dans le sous-sol d'un immeuble parisien, les bénévoles s'activent depuis l'ouverture ce mardi après-midi et ça n'arrête pas. Une 40ᵉ campagne des Restos que cette étudiante de 26 ans attendait avec impatience. "J'ai du mal à terminer la fin du mois. Je suis dans une chambre contre service chez une dame, mais je ne suis pas payée. Et les Restos me permettent d'avoir des œufs, du lait, des légumes, des fruits et des gâteaux", explique-t-elle.
Célina repart avec des sacs bien remplis, tout comme Sonia, mère de famille, à la recherche d'un emploi et qui, face à la vie chère, n'arrive plus à joindre les deux bouts. "Les prix des couches et du lait pour bébé, franchement, dans les pharmacies cela coûtent 24 euros alors qu'on peut l'avoir gratuitement aux Restos du Cœur. Ça nous aide beaucoup", se livre cette mère de famille.
Des bénéficiaires nombreux et des bénévoles à l'image de Catherine, toujours aussi dynamique, souriante et compatissante. "Ils me remplissent d'amour et on essaye de leur redonner un peu de chaleur et des sourires. Apparemment, ça marche. C'est un bon moment pour eux et pour nous. Vraiment", se réjouit-elle. Et bonne nouvelle, comme les finances des Restos du Cœur vont mieux, l'association va pouvoir à nouveau distribuer six repas par semaine aux bénéficiaires, contre quatre l'hiver dernier.