François Hollande donne lundi le coup d'envoi de la 4e conférence environnementale, la dernière de son quinquennat, pressé par les ONG d'adopter rapidement des mesures concrètes, notamment sur la transition énergétique, en particulier le nucléaire. Le Premier ministre Manuel Valls doit clore l'événement mardi en début d'après-midi.
Boycott. Près d'un millier de participants (ONG, élus, ministres, syndicats et patronat) se retrouvent durant une journée et demie à l'Elysée puis au ministère de l'Environnement pour des discussions déjà jugées inutiles par certains, comme la CGT ou les députés Michèle Rivasi (EELV) et Bertrand Pancher (UDI), qui ont décidé de les boycotter.
"Du concret". A un an de la présidentielle, "le compte n'y est pas", résume Lorelei Limousin, du Réseau Action Climat, mais "il reste quelques mois pour redresser la barre". A la tribune de l'ONU vendredi lors de la cérémonie de signature de l'accord de Paris sur le climat, François Hollande a appelé le monde à traduire ce texte en "actes", lançant : "il faut aller vite, encore plus vite" pour faire face à l'"urgence". Les ONG, qui réclament "du concret", ne manqueront pas de le prendre au mot.
Transition énergétique. Tout comme les Verts, qui ont appelé vendredi le gouvernement à "passer des discours aux actes". Outre l'accord de Paris, deux textes phare, la loi de transition énergétique (votée l'été dernier mais dont on attend toujours la plupart des décrets d'application) et la loi sur la biodiversité (toujours pas votée) "doivent devenir effectifs ", soulignent-ils. "On craint que la signature de l'accord de la COP21 ne soit qu'un chèque en bois", explique Denis Voisin, de la Fondation Nicolas Hulot. Car "l'outil de mise en oeuvre de la loi sur la transition énergétique, la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), est sans cesse reporté". La ministre de l'Environnement Ségolène Royal l'a récemment promis pour le 1er juillet au plus tard.