CGT 2000 1:26
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Antoine Terrel , modifié à
Des dizaines de milliers de foyers ont été brièvement privés de courant à travers la France, mardi. Des actions pour protester contre la réforme des retraites, revendiquées par la CGT. Invité mercredi d'Europe 1, Francis Casanova, délégué syndical CGT chez RTE, explique que les salariés "veulent se faire entendre". 
INTERVIEW

Des dizaines de milliers de foyers ont été brièvement privés de courant à travers la France mardi, après des coupures d'électricité volontaires revendiquées par la CGT pour protester contre la réforme des retraites. Alors que la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a condamné des faits "inadmissibles", Francis Casanova, délégué syndical CGT chez RTE, gestionnaire du réseau électrique haute tension, défend l'action de son syndicat. "Ce n'est pas du sabotage", assure-t-il sur Europe 1.

"Le réseau électrique est l'outil de travail des salariés", rappelle le syndicaliste au micro de Matthieu Belliard, "ils veulent montrer que, quand ils sont en grève, l'électricité ne peut pas être transportée comme quand il n'y a pas de grève". 

"Les salariés veulent se faire entendre et constatent que le gouvernement n'entend pas les Français", martèle Francis Casanova, dénonçant "des mois de pseudo-concertation sans aucune avancée". Les salariés responsables des actions, ajoute-t-il, "veulent monter d'un cran et dire qu'ils ne vont pas se laisser enlever 300, 400, 500 euros sur leur pension sans se défendre". 

"Les gens ne sont pas visés"

Ces coupures d'électricité ont provoqué de vives réactions au sein du gouvernement, le ministère des Transports estimant notamment que ces actions "n'ont rien à voir avec l'exercice du droit de grève constitutionnellement garanti". Pourtant, sur Europe 1, Francis Casanova assure que "les gens sont pas visés". Et ne doute pas du soutien de la population. "Les gens sont majoritairement opposés à la réforme et solidaires des grévistes", estime-t-il. 

Interrogé sur d'éventuelles nouvelles coupures à venir, le délégué syndical CGT juge "possibles" des actions similaires, "si le gouvernement s'obstine". Et de prévenir : "Si le gouvernement ne bouge pas, il y aura des salariés de plus en plus en colère".