Après l'enquête d'Europe 1 sur la lenteur du déploiement des autotests de dépistage du Covid-19 en France, le ministre de la Santé Olivier Véran a finalement décidé de les autoriser à la vente dans les pharmacies à partir du 12 avril prochain. Le locataire de la rue de Ségur l'a annoncé ce vendredi dans une interview accordée au média en ligne Brut.
"À partir du 12 avril, les pharmacies pourront vendre des autotests à ceux qui souhaitent en acheter", annonce le ministre de la Santé @OlivierVeran sur Brut. pic.twitter.com/Ss0fC9f9H7
— Brut FR (@brutofficiel) April 2, 2021
Le frein du ministère de la Santé est levé
Validés mi-mars par la Haute autorité de Santé (HAS), les autotests n'étaient pourtant jusque-là pas disponibles, car le ministère rechignait à les faire utiliser par les Français. Cela pour plusieurs raisons : d’abord, Olivier Véran a assuré que ces autotests n’étaient pas "simples" à utiliser. En réalité, il faut seulement enfoncer l’écouvillon à 2,5 centimètres dans la narine et le résultat apparaît 20 minutes plus tard. Selon la HAS, ces tests express sont fiables à au moins 80%. Les équipes du ministre remettent toutefois en cause cette fiabilité.
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Vers un déploiement rapide ?
Mais maintenant que la rue de Ségur a donné son aval, le déploiement de ces autotests à partir du 12 avril pourrait être très rapide. Plusieurs laboratoires contactés jeudi par Europe 1 ont assuré qu’ils pouvaient en produire et en livrer des millions à la France. "Nous sommes en mesure de livrer 10 millions d’autotests par jour. Nous avons la capacité de production ainsi que la capacité logistique via avions cargos à travers un stock qui se trouve à Rotterdam", précise Nicolas Contassot, directeur de la communication chez Innova Medical Group Europe, dont l'entreprise a envoyé une offre concrète à l’Elysée.