Une longue attente. Alors que le Salon de l'Agriculture ouvre ce samedi, les agriculteurs multiplient les actions sur le terrain pour maintenir la pression sur le gouvernement. Pour calmer la grogne, l'exécutif a fait de nombreuses promesses. Parmi elles, l'accélération du versement des aides pour les exploitants. Pourtant, certains les attendent encore ce qui pose parfois de graves problèmes pour des agriculteurs dépendants de ces subventions. Europe 1 s'est rendue à Saint-Priest, près de Lyon, pour rencontrer un céréalier qui attend toujours les aides.
Pour cultiver ses terres, Samuel Douville a besoin des aides de la PAC qui sont indispensables au fonctionnement de son exploitation. Pour l'instant et malgré les promesses du gouvernement, il est loin d'avoir reçu tout ce qui lui est dû. "On a reçu à peu près 70% de nos aides. On attend encore une partie liée aux différents types de culture qu'on a mis en place l'année dernière. Il manque donc 30%, ce qui sur notre exploitation représente entre 30 et 40.000 euros. Ce n'est pas négligeable du tout", indique-t-il.
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Une exploitation en danger
Une somme conséquente qui, en plus, arrive toujours très tard. Ce qui aujourd'hui met en péril la survie de l'exploitation. "C'est dur de tenir car il faut bien penser que l'on touche les aides un an après le début de notre travail. Par exemple, pour mettre en culture le blé, on achète les semences, on utilise nos tracteurs donc on utilise du carburant GNR. On avance toujours l'argent et on touche les aides seulement un an après. Ce qui serait bien, ce serait de raccourcir ce délai. Six mois après, par exemple, ce serait intéressant", explique-t-il.
En attendant, Samuel Douville n'a que le 15 mars en tête, date à laquelle le gouvernement s'est engagé à ce que 100% des aides soient versées aux agriculteurs.