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Cyclone Chido : à Mayotte, l'impossible comptage des morts

Laura Laplaud . 1 min
Une course contre la montre est engagée à Mayotte pour venir en aide aux sinistrés.
Une course contre la montre est engagée à Mayotte pour venir en aide aux sinistrés. AFP / © Handout / Securite Civile / AFP

Avec des vents à plus de 220 km/h, le cyclone Chido a ravagé Mayotte, détruisant des milliers d’habitations précaires. Le dernier bilan provisoire fait état de 14 morts et 250 blessés, mais les autorités craignent des centaines, voire des milliers de victimes, alors que les secours peinent à accéder aux zones sinistrées.

Toits envolés, maisons détruites, arbres arrachés... Avec des rafales à plus de 220 km/h, le cyclone Chido - le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans - a ravagé samedi le petit archipel où environ un tiers de la population vit dans de l'habitat précaire, totalement détruit. Selon le dernier bilan humain, 14 personnes sont mortes et 250 blessées. Un chiffre qui reste très provisoire, les autorités redoutant "plusieurs centaines" voire "quelques milliers" de morts.

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"Le bilan final est beaucoup plus lourd"

"Je n’imagine pas que nous n’ayons pas, malheureusement, plus de victimes. Je pense que le bilan final est beaucoup plus lourd. Sans doute plusieurs centaines, peut-être un millier, voire quelques milliers", a déclaré le préfet de l'île, François-Xavier Bieuville au journal télévisé de Mayotte 1re dimanche.

Il est, pour l'heure, difficile d'évaluer le nombre de morts après le passage du cyclone Chido à Mayotte. À travers le territoire, de nombreuses routes sont impraticables et beaucoup de communications sont coupées. Le système de soins est aussi "très dégradée avec un hôpital qui a été très endommagé et des centres médicaux également inopérants", a déclaré lundi la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq. Autant de difficultés qui compliquent l'acheminement des secours sur place.

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L’ampleur réelle du désastre reste difficile à évaluer

Le bilan risque d'être très lourd à Mayotte, avec la présence de bidonvilles qui n'ont pas résisté aux vents. Les secouristes s'attendent à trouver de nombreuses victimes dans les décombres de ces bidonvilles très peuplés d'autant que nombre d'immigrés sans papiers n'avaient pas rejoint les abris prévus par la préfecture par peur d'être pris dans "un piège" tendu "pour les ramasser et les conduire hors des frontières", a expliqué un infirmier à la retraite, Ousseni Balahachi, depuis Mamoudzou.

De plus, selon le ministère de l'Intérieur, la population clandestine sur le territoire dépasse les 100.000 personnes, alors que la population officiellement recensée est d'environ 320.000 habitants, ce qui rend peu réaliste un recensement complet des décès.

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À cela s'ajoute un autre facteur : la religion. À Mayotte, la tradition musulmane, très ancrée sur l'archipel, veut que les défunts soient enterrés dans les 24 heures suivant leur mort. Ce qui pourrait d'autant plus compliquer l'estimation du bilan final.