"C'est totalement fou ! Tous les ans on débute plus tôt". Laurent Maynadier a commencé ses vendanges lundi. En goûtant le raisin, il s'est rendu compte qu'il était déjà temps de le récolter. "Ici, on est sur un blanc. Ce qui nous intéresse c'est l'équilibre de la pulpe. On a de l'acidité, on a du sucre et on a une aromatique intéressante donc c'est le moment pour récolter", explique Laurent.
"C'est inhabituel de commencer au mois de juillet"
Louise qui est courbée dans les allées pour récolter les grappes, a été surprise qu'on l'appelle si tôt. "C'est inhabituel de commencer au mois de juillet. D'habitude, on commençait à mi-août. Là ça fait un grand bond. De mémoire d'homme c'est la première fois qu'on commence aussi tôt", explique-t-elle.
Le changement climatique mis en cause
Pour le vigneron du domaine du Champ des Sœurs, pas de doute c'est un indicateur du changement climatique et il va falloir s'adapter. "Maintenant le réchauffement est là, qu'est-ce qu'on fait nous pour continuer à pérenniser nos exploitations ?", lance Laurent Maynadier.
"Il faut repenser notre viticulture"
"Les vignes que l'on a ne pourront pas accepter ce changement climatique. Ça veut dire trouver d'autres variétés, adapter nos modes culturaux. La facilité ce serait juste d'ajouter de l'eau, mais il faut repenser notre viticulture. Ça c'est certain", ajoute-t-il.
Il a notamment planté une parcelle d'Aloé Vera et de figuiers de barbarie à titre expérimental dans l'idée de se diversifier avec des plantes plus résistantes aux fortes chaleurs.