À l'heure du Black Friday, la question de la pollution textile revient sur le devant de la scène. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les Français consomment aujourd'hui 60% de vêtements de plus qu'il y a quinze ans et les utilisent deux fois moins longtemps. Que faire de ce jean, ce T-shirt ou ce pull dont on ne veut plus à la fin de la saison ? Une start-up a trouvé une solution pour encourager les Français à leur donner une seconde vie au cœur de la fast fashion. Le mot d'ordre est le suivant : "Vendez, Recyclez, Donnez chez Mokki".
Car Mokki s'occupe de tout. Vous déposez vos vêtements et la start-up trie les pièces avec, d'un côté, celles qui peuvent être revendues, et de l'autre, celles qui seront données à des associations. En cas de revente, l'acheteur récupère un pécule. La première boutique Mokki a ouvert ses portes en juin, à Paris. Elle compte aujourd'hui 400 partenaires.
Un article sur cinq est revendu
Dans la petite boutique Mokki de 30m2, d'immenses placards remplis de sacs de vêtements. Ici, le client laisse tout en vrac. C'est la start up qui trie. Bushra a été l'une des premières séduites par le concept. L'utilisatrice de 22 ans témoigne : "Je ne savais pas ce que je pouvais faire de mes vêtements qui étaient plutôt abîmés, que je ne voulais pas forcément les revendre... Je n'avais pas envie de me prendre la tête et j'ai apporté tous mes vêtements chez Mokki."
Grâce à l'application, le client suit le destin de ses vêtements. Un article sur cinq est revendu, la majorité donnée à de petites associations. "On va privilégier des associations qui ont un but très précis", détaille au micro d'Europe 1 Tamara Brisk, fondatrice de Mokki. Par exemple, celles qui donnent à des familles monoparentales. On va faire la collecte à leur place et en plus, on va faire le tri à leur place." D'ici à 2023, l'entreprise veut proposer un service de retouches et un système de vide dressing pour ceux qui déménagent.