Plusieurs centaines d'habitants de Calais et ses environs se sont rassemblés lundi à Paris à proximité du ministère de l'Economie avant d'être reçus à l'Elysée, pour demander que le Calaisis, par où transitent des centaines de migrants, soit reconnu "en état de catastrophe économique exceptionnelle".
Rétablir l'image de Calais. "Calais outragé... Calais brisé...Calais martyrisé..." pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, au nombre de 500 selon les organisateurs. Dans la foule, certains exprimaient leur amour pour leur ville en arborant un t-shirt blanc au coeur rouge tandis que d'autres brandissaient des drapeaux français. "On est ni pour ni contre les migrants", a insisté le président de l'association "Grand rassemblement du Calaisis", Antoine Ravisse. Les commerçants de la ville portuaire de Calais veulent qu"on rétablisse l'image de Calais en France, en Europe, un peu partout", dit-il.
Zone franche. "C'est le point le plus proche de la Grande-Bretagne et il n'y a plus un Anglais dans les rues de la ville", déplore Antoine Ravisse. Compte tenu de la baisse de fréquentation des commerces et du chiffre d'affaires que certains estiment à 40%, Antoine Ravisse demande également aux pouvoirs publics un "moratoire fiscal de 10 ans", soit "des exonérations ou report des taxes fiscales et parafiscales". Calais pourrait être placé en "zone franche" suggère aussi le maire-adjoint de la commune voisine de Coquelles, Bernard Hermant (LR). Il est venu au rassemblement parisien pour "défendre les intérêts économiques des artisans, des commerçants, des hôteliers, des restaurateurs, de ces petits patrons qui ont souffert et souffrent d'une forte réduction du chiffre d'affaires lié à la situation migratoire".