Prendre le train met de plus en plus le portefeuille à contribution. À en croire les chiffres de l'Insee, le coût du ferroviaire a connu une hausse de 7,5% entre janvier 2022 et janvier 2023. Une augmentation supérieure à l'inflation globale, estimée à 6,2% en mars dernier. Une hausse généralisée des prix qui explique, en partie, celle des billets de train.
À l'instar de beaucoup d'entreprises, la facture énergétique de la SNCF a fortement augmenté et devrait quasiment tripler en l'espace d'un an. Cette année, la compagnie doit composer avec un surcoût de plus d'1,5 milliard d'euros. En janvier, la SNCF a donc décidé d'augmenter les tarifs de certains billets de TGV et Intercités qui s'affichent, en moyenne, 5% plus cher notamment pour les clients professionnels.
Des droits de péage en hausse
Les prix de vente pourraient même continuer à grimper car les droits de péage que facture SNCF Réseau à SNCF Voyageurs, pour emprunter les voies ferrées, vont augmenter l'année prochaine. "Les coûts de SNCF Réseau vont beaucoup augmenter. Ils doivent acheter des matières premières : de l'acier, du ballast…", énumère Patricia Pérennes consultante chez Trans-Missions.
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Ces coûts supplémentaires vont donc se répercuter sur les droits de péage qui représentent près de 40% du prix d'un billet de TGV. Cette hausse des tarifs du train trouve également son explication dans la politique de tarification de la SNCF pour les trains longue distance. Puisque l'offre et la demande déterminent les prix, ceux-ci augmentent lorsque les trains se font plus rare, comme lors des grèves de décembre dernier. Pour autant, la SNCF s'est engagée à limiter la hausse à 5% cette année pour les billets de TGV.