Voilà un article qui risque d'intéresser les juges en charge du Dieselgate. Une étude publiée par la revue Nature révèle que le dépassement des normes de pollution des voitures diesel aurait provoqué 38.000 décès supplémentaires dans le monde en 2015. Les limites réglementaires de pollution seraient dépassées par un moteur sur deux. Et pour Benoit Hartmann, dirigeant de l'association CLER qui milite pour la transition énergétique, "ces 38.000 morts sont très probablement lourdement sous-estimés".
Selon lui, les conclusions de l'étude ne sont "malheureusement pas une surprise" : "La plupart des constructeurs dépasse très largement les seuils autorisés. Même s'ils passent sur les bancs d'essai, quand on observe en conditions réelles, les véhicules émettent beaucoup plus, que ce soient des oxydes d'azote ou des particules. Donc, évidemment, il va y avoir une part de responsabilité dans la surmortalité." Il estime par ailleurs que, même si les seuils étaient respectés, la pollution "continuerait à tuer, mais elle tuerait peut-être moitié moins".