Magali Blandin n'a pas donné signe de vie depuis le 11 février dernier. Son mari a été placé en garde à vue jeudi après-midi, soupçonné par le procureur de Rennes d’avoir fomenté contre son épouse un "projet criminel" qui remonterait à l'automne dernier. Le couple venait alors de se séparer. L'éducatrice spécialisée de 42 ans avait quitté le domicile familial et déposé une plainte pour violences conjugales, classée sans suite à l’époque.
Mais les tensions étaient restées très vives, notamment sur la question de la garde de leurs quatre enfants. Le mari avait été entendu une première fois juste après la disparition de Magalie Blandin, sans qu'aucun élément matériel ne permette alors de l'impliquer.
Le mari se dit victime d'une tentative d'extorsion
L'enquête avait rebondi dimanche dernier avec l'interpellation de quatre hommes et une femme, nés entre 1975 et 2003, suspectés de tentative d'extorsion en bande organisée. Le mari de Magali Blandin s'était en effet présenté fin février auprès du juge chargé de l'enquête pour l'informer qu'il était victime d'une "tentative d'extorsion d'une somme de 15.000 euros" et qu'il "se sentait menacé".
Vendredi matin, trois suspects ont été mis en examen pour "tentative d’extorsion en bande organisée" et l’un d’entre eux pour "meurtre en bande organisée". Par ailleurs, un homme né en 1980 en Géorgie, voisin du mari de Magali Blandin, interpellé mardi près de Cherbourg, est toujours en garde à vue. D’après les informations d’Europe 1, le mari de Magali Blandin ne nie pas l’organisation d’un plan criminel fomenté à l’automne mais dit l'avoir abandonné. Il nie aujourd'hui son implication dans la disparition de son épouse.