C'est une catastrophe qui avait ému toute la France. Il est un peu plus de 16 heures ce 14 décembre 2017 quand un car scolaire s'engage sur le passage à niveau. Un TER qui roule à 90km/h le percute alors à grande vitesse. Six enfants de 6e qui rentraient chez eux dans le village des environs sont tués et 17 autres sont blessés. Certains en restent lourdement handicapés.
Des questions sans réponse
Face à la conductrice poursuivie pour homicide et blessures involontaires devant le tribunal correctionnel, 123 parties civiles vont tenter d'obtenir des réponses. Avec une question qui restera au centre des débats, la barrière était-elle fermée ou ouverte comme elle l'affirme et le répète à chaque audition. Si cette barrière était fermée, aurait-elle pu la voir ?
Depuis son poste de pilotage et compte tenu de la manœuvre à effectuer, aurait-elle pu forcer le passage à niveau sans s'en rendre compte comme le suggérait un rapport du bureau d'enquête accident ?
Jusqu'à trois ans d'emprisonnement
Le procès doit durer trois semaines à Marseille, l'un des deux seuls pôles en France spécialisés dans les accidents collectifs. Mais les débats seront retransmis intégralement à Perpignan au Palais des Congrès dans une salle qui peut accueillir 200 personnes. Nadine, la conductrice âgée de 52 ans, encourt une peine de trois ans d'emprisonnement et le délibéré n'est pas attendu avant le mois de décembre.