Cela fait plus de dix jours que les athlètes français sont en quête des médailles olympiques. Et pour certains, ces breloques représentent le Graal : il y a effectivement jusqu'à 80.000 euros à gagner en cas de titre olympique. Pour pouvoir atteindre cet objectif, la plupart d'entre eux doivent concilier sport et vie professionnelle. Beaucoup choisissent des organisations comme l’armée ou le service public qui mettent en place des aménagements spéciaux pour les accompagner.
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Les militaires aiment les Jeux olympiques : depuis 1896, un médaillé français sur deux a travaillé pour les forces armées et sur les 45 premières médailles françaises récoltées, 16 l'ont été par des militaires. La SNCF compte aussi une médaille de bronze, par l'intermédiaire de la judoka Sarah-Léonie Cysique.
Aménagement du temps de travail
Selon Laurent Guillemette, ancien athlète et directeur des grands événements sportifs à la compagnie ferroviaire, cela n'est pas un hasard. "On observe, sur les premiers 18 mois où ils sont chez nous, des records personnels qui évoluent et qui sont battus très régulièrement", note-t-il auprès d'Europe 1.
Les sportifs ont d'ailleurs tout à y gagner, avec des aménagements pour pouvoir s'entraîner dans les meilleures conditions. C'est le cas chez EDF, comme l'explique Alexandre Boulleray, responsable du sponsoring au sein de l'entreprise. "Ils ont un salaire à plein temps, ils bénéficient d'un aménagement de temps de travail qui leur permet de préparer les grandes compétitions internationales", souligne-t-il, évoquant l'exemple de l'escrimeur Romain Canonne, champion olympique à Tokyo. "Il a été mis à disposition de l'équipe de France d'épée à peu près deux mois avant les Jeux."
L'électricien mise aussi sur les Jeux paralympiques, avec deux de leurs salariés qui seront engagés en para-athlétisme à la fin du mois d'août.