Les compétences en lecture et compréhension des écoliers français en classe de CM1 se sont stabilisées en 2021 malgré la crise de Covid-19, mais restent en dessous de la moyenne européenne, révèle l'étude internationale Pirls menée dans 57 pays, publiée mardi. Avec un score global moyen de 514 points, la France se situe au-dessus de la moyenne internationale (500 points), mais en dessous de la moyenne européenne (527 points), selon l'étude Progress in International Reading Literacy Study, réalisée tous les cinq ans depuis 2001 et conduite par l'IEA, une association internationale à but non lucratif dont les membres sont des organismes de recherche.
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Une stabilité par rapport à 2016
Après 15 ans de baisse continue, la performance de la France enregistre une stabilité en 2021 par rapport à 2016, relève de son côté l'agence statistique du ministère de l'Education (Depp). Dans le contexte du Covid-19, alors que la France fait partie des pays de l'OCDE ayant le moins fermé leurs écoles pendant la pandémie, la grande majorité des pays de l'Union européenne (UE) affichent une baisse statistiquement significative, en moyenne de 11 points par rapport à 2016.
Dans l'étude de 2021, 21 pays obtiennent un score supérieur à celui de la France. Singapour (587), Hong Kong (573) et la Russie (567) affichent les meilleurs résultats. Les premiers pays de l'Union européenne sont la Finlande (549) et la Pologne (549).
Les filles obtiennent en général des performances supérieures à celles des garçons
L'étude Pirls a testé 400.000 écoliers au total sur leurs capacités à comprendre des textes. Les résultats des écoliers français sur les processus de compréhension les plus complexes ("interpréter" et "apprécier") ont augmenté de neuf points et ceux portant sur les processus les plus simples ("prélever" et "inférer", soit tirer une conséquence) restent stables.
Enfin, les filles obtiennent des performances supérieures à la celles des garçons dans tous les pays étudiés, sauf l'Espagne et la République tchèque. C'est le cas aussi en France, où l'écart entre le score moyen des filles (521) et celui des garçons (507) est assez marqué, relève la Depp.