L'Éducation nationale a passé au crible les casiers judiciaires d'un million d'enseignants et de personnels de l'Éducation nationale. Vingt-six d'entre eux présentent des condamnations pour atteintes sexuelles, violences sur mineurs ou détention d'image à caractère pédopornographique, dévoile BFMTV vendredi.
26 condamnations impliquant des enfants. Après plusieurs affaires de pédophilie qui ont souligné un manque de contrôle du personnel en contact avec des enfants, l'Éducation nationale a lancé une grande opération de vérification des casiers judiciaire ces deux dernières années. Les 26 cas de condamnation en lien avec des enfants ayant eu lieu en dehors d'un établissement scolaire, les autorités n'en auraient jamais eu connaissance sans cette vérification approfondie. Les personnels ainsi identifiés ont été écartés des établissements scolaires, précise BFMTV.
Les suites de l'affaire Villefontaine. Cette opération de vérification fait notamment suite au scandale de Villefontaine (Isère) qui avait éclaté en 2015. Un enseignant de 45 ans avait abusé sexuellement une soixantaine d'élèves dans les différents établissements dans lesquels il avait exercé. Or il avait déjà été condamné pour détention d'images pédopornographiques. Une information que l'Éducation nationale ignorait.
L'année suivante, la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem avait fait adopter une loi dite "Villefontaine" qui instaure l'obligation, pour la justice, de signaler à l'Education nationale toute personne condamnée ou mise en examen pour des faits de pédophilie.