Face à la pénurie de professeurs, l'Éducation nationale cherche à tout prix à recruter pour la rentrée scolaire 2023. "Vous allez déjà dans une première partie nous présenter votre parcours et vos motivations et on vous posera quelques questions", demande une recruteuse. Autour de la table, deux conseillers pédagogiques face à une candidate. Elle dispose de 20 minutes pour convaincre le jury de ses compétences.
"J'aime bien enseigner. J'ai commencé par les cours particuliers de mathématiques", déclare la candidate. Les candidats sont interrogés sur leur motivation, leur connaissance du milieu scolaire, mais aussi sur leur interprétation des valeurs républicaines de l'école.
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Des profils très variés
"Est-ce que vous pourriez nous définir ce que dit la laïcité ?", demande une personne chargée du recrutement. "Parler d'une façon générale des religions. On est tous frères et sœurs, c'est ça pour moi", rapporte une candidate. Et les profils des candidats sont très variés. "J'ai deux bacs +3. Un en éducation physique et un en management", déclare une personne interrogée par Europe 1. "Je suis en première année de doctorat et j'ai étudié un master en finance à l'université Paris 8", ajoute un candidat. Mais pour le jury, ce n'est pas le parcours qui compte. Tous les diplômes sont acceptés à condition d'avoir fait au moins deux années d'études après le bac.
"On se base sur la motivation"
"On se base sur la motivation et surtout sur le langage utilisé par le candidat parce qu'on sait qu'ils vont être modélisants, ils vont être face à une classe d'élèves", déclare une conseillère pédagogique. Près de 1.000 postes sont encore vacants dans l'académie de Versailles pour la rentrée prochaine.