Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie. 1:02
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avec AFP
Bruno Le Maire s'est voulu optimiste quant aux risques de coupures de courant cet hiver alors que trois réacteurs nucléaires supplémentaires portant à 40 le nombre de réacteurs connectés au réseau. "Nous sommes dans la bonne direction", a insisté le ministre de l'Économie aux côtés du nouveau PDG d'EDF Luc Rémont. 

L'objectif de "passer l'hiver sans difficultés et sans coupures est à notre portée", a assuré vendredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, lors d'une visite de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) au côté du nouveau PDG d'EDF Luc Rémont. "Nous abordons avec confiance les semaines qui viennent, avec le passage de l'hiver", a déclaré ce dernier dont la priorité numéro un, fixée par l'exécutif, est de piloter la relance de la production d'électricité nucléaire en France. EDF est "totalement mobilisé pour faire face aux enjeux de court terme comme de moyen terme", a souligné le nouveau patron du groupe.

"Arrêtons de dire que c'est la catastrophe, ce n'est pas vrai"

EDF vient de remettre en service trois réacteurs supplémentaires, portant à 40 le nombre de réacteurs connectés au réseau et à 39 gigawatts, la puissance nucléaire en service. 16 réacteurs sont toujours à l'arrêt pour des maintenances programmées ou des problèmes de corrosion. "Nous sommes dans la bonne direction. Arrêtons de dire que c'est la catastrophe, ce n'est pas vrai", a salué Bruno Le Maire.

 

Vêtu du gilet d'électricien bleu marine et orange, Luc Rémont prenait pour la première fois la parole depuis sa prise de fonction le 23 novembre. Flanqué du ministre en col roulé, il s'exprimait devant des dizaines de salariés, au pied des turbines à vapeur d'une immense salle des machines. Il y a "beaucoup de travail", a lancé le nouveau PDG.

"Nous sommes confrontés à un défi industriel de grande ampleur" 

"L'énergie est revenue sur le devant de la scène depuis un an", a-t-il observé, évoquant la situation géopolitique. Et "les circonstances ont fait que, la même année, nous sommes confrontés à un défi industriel de grande ampleur", a-t-il poursuivi. Bruno Le Maire a par ailleurs envoyé un signal aux salariés, inquiets que la renationalisation en cours du groupe ne soit le prélude à un possible démantèlement de l'entreprise.

"Hercule est abandonné, que les choses soient claires", a assuré le ministre, évoquant ce projet de séparation des activités du groupe en trois entités, nucléaire, hydroélectrique et énergies renouvelables qui était combattu par les syndicats. Confirmant la volonté de l'exécutif de construire six nouveaux réacteurs EPR, le ministre a rappelé l'objectif d'une entrée en service du premier en 2035, ajoutant toutefois : "si c'est 2034, c'est mieux". "Toutes les nations en Europe reviendront un jour à l'énergie nucléaire", a-t-il également prédit.