"Il n'y aura aucun perdant", a affirmé le ministre Bruno Le Maire sur France 5, reconnaissant que "pour un certain nombre de raisons techniques", une partie des récipiendaires risquait de ne pas le toucher. Distribué depuis 2018, le chèque énergie est versé une fois par an au printemps. D'un montant moyen de 150 euros, il bénéficie aux 20% de ménages les plus modestes, soit plus de 5,6 millions de ménages, pour les aider à payer leur électricité.
Plusieurs associations familiales ou de consommateurs (CLCV, Afoc, Familles rurales, Cnafal, UFC, Unaf) avaient fait état dans la journée du risque de voir un million de bénéficiaires exclus du dispositif "alors qu'ils remplissent les critères pour l'obtenir".
Un guichet de réclamation en ligne mis en place pour les oubliés
"Les associations ont bien fait de réagir, bien fait de signaler le problème, nous l'avons réglé, il n'y aura pas de perdant", a martelé Bruno Le Maire. Le chèque énergie est versé en fonction du revenu fiscal et de la composition du ménage dans le logement, déterminée en fonction de la taxe d'habitation. "Comme la taxe d'habitation est supprimée, on a plus de mal à identifier le logement", a expliqué Bruno Le Maire.
Les nouveaux foyers, d'étudiants par exemple, ou ceux dont le revenu a baissé, risquait ainsi de ne pas recevoir le chèque. Un guichet de réclamation en ligne sera donc mis en place pour ceux qui n'auraient pas touché le chèque à l'issue de la campagne d'envoi, qui se déroule en avril et en mai, a précisé Bercy à l'AFP.
"La facture de gaz des ménages restera stable"
"En tout état de cause, les Français qui ont bénéficié du chèque énergie en 2023 bénéficieront également du chèque énergie en 2024. Ceux qui se pensent éligibles, mais qui ne l'ont pas reçu à la mi-mai pourront faire une réclamation", selon cette source.
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Avec la fin progressive du bouclier tarifaire, la facture d'électricité des particuliers et des entreprises a grimpé de près de 10 % le 1er février. "La facture de gaz des ménages restera stable" pour sa part, a par ailleurs affirmé Bruno Le Maire.