C'est une victoire pour les associations de défense des animaux. Le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Didier Guillaume a annoncé mardi l'interdiction du broyage des poussins et castration à vif des porcelets en France à la fin de l'année 2021. Une quinzaine d'autres mesures ont été présentées par le ministre, dans un la cadre d'une plan pour la protection et l’amélioration du bien-être animal.
"trouver une technique qui marche à grande échelle"
Les deux pratiques très controversées utilisées dans l'élevage, seront donc interdites fin 2021. Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, doit détailler un plan pour l'amélioration du bien-être animal. Il confirme ainsi officiellement des mesures qu'il avait évoquées en novembre. Le ministre a également annoncé avoir décidé, avec notamment l'Allemagne et l'Espagne, la mise en place "à partir de l'année prochaine" d'un étiquetage "sur le bien-être animal", sur BFMTV.
Le gouvernement prévoit de lancer une expérimentation pour garantir au consommateur une information claire sur les modes d'élevage des produits carnés qu'il achète. Pour le broyage des poussins, "l'objectif, c'est de forcer les entreprises, la recherche à faire cela fin 2021, trouver la technique qui marche à grande échelle", a déclaré Didier Guillaume.
Améliorer la qualité de vie des animaux d'élevage
Venant compléter et renforcer des mesures déjà en vigueur, le plan prévoit d'améliorer la qualité de vie des animaux d'élevage en mettant fin à des pratiques douloureuses dont le broyage des poussins mâles set la castration à vif des porcelets, mais également de les protéger durant les transports, selon le ministère.
Pour aller plus loin, le Centre national de référence pour le bien-être animal est aussi saisi pour "définir les pratiques douloureuses et identifier les alternatives". Le gouvernement veut également que les financements de l'État soient dès à présent "fléchés prioritairement vers des bâtiments favorisant l'expression naturelle des comportements des animaux d'élevage". Et il s'engage à militer dans les négociations en cours sur la future Politique agricole commune (PAC) européenne pour conditionner les financements aux éleveurs qui investissent dans des bâtiments d'élevage respectant des normes en matière de bien-être animal.