En entrant dans sa nouvelle classe, Enzo écarquille les yeux et très vite, il a pris ses repères en cette nouvelle rentrée scolaire. "Il y a un terrain de foot, c'est beau et grand", s'émerveille le petit garçon. Dans cet immense établissement de la ville, tout équipé, cette salle a été aménagée à la hâte pour accueillir les 180 élèves, la plupart est ravie, mais Inès, 10 ans, peine à sourire. "Notre école, elle a brûlé. Je suis un peu triste, mais c'est pas grave", relativise la jeune écolière.
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"On leur retire une deuxième maison !"
Les parents d'élèves sont rassurés, des bus sont affrétés spécialement pour leurs enfants, désormais scolarisés à 30 minutes à pied du quartier. Mais seulement deux mois après l'incendie, la douleur reste toujours vive. "On leur retire une deuxième maison !", s'exclame une parente d'élève. Une autre ajoute : "C'était brutal. On ne s'attendait pas à ça. Les enfants, ils étaient en pleurs, ils étaient attachés à leur école."
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Dans une salle voisine, la professeure, Madame Picard, aligne les dernières tables. Elle reste concentrée, presque comme si de rien n'était. "On va retrouver nos élèves. On les connaît et ça, c'est une force, tout comme l'équipe d'ailleurs. Ce sont juste les locaux. Après, on s'habitue et on s'adapte", détaille-t-elle. S'adapter pour au moins trois ans, le temps nécessaire pour reconstruire les deux écoles primaires.