En Nouvelle-Aquitaine, où le nombre de cas positifs au coronavirus explose, les services sanitaires voient affluer de nombreux patients âgés de moins de 45 ans. 1:24
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Marion Gauthier, édité par Romain David
En Nouvelle-Aquitaine, les médecins voient affluer en consultation de plus en plus de patients jeunes pour des symptômes liés au Covid-19. Ce phénomène est d'autant plus inquiétant qu'il augmente également le risque de contamination des personnes plus fragiles.

La Nouvelle-Aquitaine préoccupée par une recrudescence des test positifs au coronavirus. Ces trois dernières semaines, le nombre de cas positifs a été multiplié par trois : 50 cas fin juin, 146 cas la semaine dernière, du 13 au 19 juillet. L’Agence régionale de Santé alerte sur le "relâchement vis-à-vis du respect des mesures barrières, notamment lors de la participation à des soirées et des événements collectifs et festifs". En parallèle, de nombreux épidémiologistes réitèrent leurs appels à la vigilance.

Treize clusters ont été identifiés en Nouvelle Aquitaine. Les nouvelles contaminations toucheraient désormais principalement les jeunes de 15 à 44 ans. Privés de discothèques, ils ont pris l’habitude de se rassembler par centaine lors de soirées privées, autour d’une piscine par exemple. "Nous avons des jeunes, ce que nous n’avions pas sur la première vague", pointe auprès d’Europe 1 Karl Moliexe de SOS Médecins Bordeaux. "Aujourd'hui les signes d’alerte sont les même que fin décembre début janvier, qui a été la période qui a précédé l’épidémie du coronavirus."

 

"Il faut s’inquiéter"

Les spécialistes déplorent depuis quelques semaines ce relâchement, qui se traduit dans les statistiques de contagion : 63 hospitalisations, dont 12 en réanimation pour la Nouvelle Aquitaine, détaille Laurent Filleul, responsable de la cellule régionale de Santé Publique France. "Il faut s’inquiéter. À partir du moment où le nombre de malades augmente, le risque que les personnes les plus fragiles soient contaminées augmente", alerte-t-il. "Ce sont les mêmes personnes à l’hôpital, donc là aussi c’est quand même un signal d’alarme, en gros on s’aperçoit qu’en consultation ce sont les jeunes qui se contaminent et derrière ce sont les personnes âgées qui trinquent."

 

Les autorités sanitaires se donnent un mois, d'ici la fin de l'été, pour casser les chaînes de contaminations. Cela passe notamment par un dépistage massif et gratuit, de l'aéroport aux plages, en passant par les marchés.